Cinq points de réflexion sur les données

 

ANALYSER LE CUMUL DES DÉCÈS JOURNALIERS. Le comptage journalier des décès par COVID-19, nombre et cumul, permet de suivre la tendance et le rythme de l’épidémie (ralentissement, accélération, plateau, pic, creux). Les exercices de mise en perspective temporelle ou internationale doivent être conduits avec prudence : les données publiées dans chaque pays sont issues de dispositifs de collecte spécifiques.

METTRE À DISPOSITION DES DONNÉES DOCUMENTÉES. L’objectif du site de l’INED sur la mortalité par COVID-19 est de rediffuser les données publiées par différents pays (par sexe et âge). Les données de ce site sont enrichies par des informations détaillées sur leurs sources (métadonnées).

ÉCLAIRER LE POTENTIEL ET LES LIMITES DES DONNÉES.  L’objectif du site de l’INED est aussi de mettre en valeur le potentiel, tout en attirant l’attention sur leurs spécificités, leurs différences, et les écueils à éviter lors de leur utilisation. A partir de ces données et des métadonnées, nous illustrons ici cinq points  de réflexion, essentiels à l’analyse de ces données.

1. SURVENUE, ENREGISTREMENT, PUBLICATION DES DÉCÈS :
La publication d’un décès par les agences de surveillance sanitaire n’est pas immédiate
. Les systèmes de plateformes électroniques accélèrent la publication mais ne sont pas toujours généralisés. À quels décès correspond alors le total cumulé des décès annoncé quotidiennement ? Ni totalement, ni seulement aux décès du jour...
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2. DÉCÈS A L’HÔPITAL, EN ÉTABLISSEMENTS SOCIO-SANITAIRES, À DOMICILE :
La part des décès à l’hôpital, à domicile, en établissement pour personnes âgées varie d’un pays à l’autre ; les remontées des décès peuvent varier selon les lieux de décès. Certains décomptes se limitant à l’information issue d’un canal principal. Dès lors, quelle est la couverture réelle des décès annoncés ? Totale, partielle, représentative, sélectionnée...

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3. DÉCÈS PAR COVID-19 OU LIÉS À UNE AUTRE CAUSE :
Les critères pour attribuer un décès à la COVID-19 varient selon les pays et les sources de données : par différents tests biologiques, par diagnostic clinique, par mention de l’infection sur le certificat de décès… En attente de la remontée des statistiques d’état civil répertoriant plus précisément les causes de décès, que peut-on tirer de l’analyse de la surmortalité pendant la pandémie ?
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4. DIFFUSION SPATIALE ET DYNAMIQUE GLOBALE DE L’ÉPIDÉMIE :
La question de l’émergence de la pandémie de Covid-19
s’est longtemps posée et continue d’alimenter les débats scientifiques. La question aujourd’hui n’est plus celle de la date du début de la pandémie dans chaque pays, mais de la succession des vagues de diffusion du virus, qui répond à des logiques multiples.

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5. TENIR COMPTE DES DÉCÈS SELON L’ÂGE ET LE SEXE :
Compte tenu de la vulnérabilité des plus âgés à ce virus, la structure par âge des populations des différents pays joue un rôle déterminant sur les nombres de décès. Les différences de couverture des remontées des décès par sexe et âge doivent être prises en considération lors des analyses. Les décès par covid-19 se concentrent aux grands âges et concernent plus les hommes que les femmes. Mais on constate des différences entre pays.
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